Exercice n° 1
Résolution d’un système d’équations dont l’inconnue est un couple de nombres complexes
Filières : PTSI, PCSI, MPSI, MP2I
$$\left\{
\begin{aligned}
x^2 y + x y^2 &= 6 \\
x^3 + y^3 &= 9
\end{aligned}
\right.$$
$$\left\{
\begin{aligned}
x^2 y + x y^2 &= 6 \\
x^3 + y^3 &= 9
\end{aligned}
\right.$$
Se ramener à l’utilisation de la formule du binôme de Newton afin d’obtenir un système équivalent :
$$
\left\{
\begin{array}{l}
x^2 y + x y^2 = 6 \\
\left( \dfrac{x + y}{3} \right)^3 = 1
\end{array}
\right.
$$
Utiliser la racine cubique de l’unité notée $j$ pour poursuivre la résolution du système.
En déduire l’ensemble des solutions du système.
$$\left\{
\begin{aligned}
x^2 y + x y^2 &= 6 \\
x^3 + y^3 &= 9
\end{aligned}
\right.$$
Se ramener à l’utilisation de la formule du binôme de Newton afin d’obtenir un système équivalent :
$$
\left\{
\begin{array}{l}
x^2 y + x y^2 = 6 \\
\left( \dfrac{x + y}{3} \right)^3 = 1
\end{array}
\right.
$$
Utiliser la racine cubique de l’unité notée $j$ pour obtenir un nouveau système équivalent :
$$
\left\{
\begin{array}{l}
xy = 2 j^{2k} \\
x + y = 3 j^k
\end{array}
\right.
\quad , \quad k \in \{0, 1, 2\}
$$
En déduire l’ensemble des solutions du système.
Le système est défini sur l’ensemble des couples de nombres complexes.
• Ensemble des solutions du système :
Soit $S$ l’ensemble des solutions du système.
Soit $(x, y) \in \mathbb{C}^2$.
$$(x, y) \in S$$
$$\iff
\left\{
\begin{array}{l}
x^2 y + x y^2 = 6 \\
x^3 + y^3 = 9
\end{array}
\right.
$$
$$\iff
\left\{
\begin{array}{l}
x^2 y + x y^2 = 6 \\
x^3 + 3 x^2 y + 3 x y^2 + y^3 = 9 + 3 \times 6 \quad \text{(}L_2 \leftarrow L_2 + 3L_1\text{)}
\end{array}
\right.
$$
On utilise la formule du binôme de Newton dans le sens de la factorisation :
$$\iff
\left\{
\begin{array}{l}
x^2 y + x y^2 = 6 \\
(x + y)^3 = 3^3
\end{array}
\right.
$$
$$\iff
\left\{
\begin{array}{l}
x^2 y + x y^2 = 6 \\
\left( \dfrac{x + y}{3} \right)^3 = 1
\end{array}
\right.
$$
On utilise la racine cubique de l’unité notée $j$ :
$$\iff
\left\{
\begin{array}{l}
x^2 y + x y^2 = 6 \\
\dfrac{x + y}{3} = j^k \quad , \quad k \in \{0, 1, 2\}
\end{array}
\right.
$$
$$\iff
\left\{
\begin{array}{l}
x y (x + y) = 6 \\
x + y = 3 j^k \quad , \quad k \in \{0, 1, 2\}
\end{array}
\right.
$$
$$
\iff
\left\{
\begin{array}{l}
xy \left( 3 j^k \right) = 6 \\
x + y = 3 j^k
\end{array}
\right.
\quad , \quad k \in \{0, 1, 2\}
$$
$$
\iff
\left\{
\begin{array}{l}
xy = \dfrac{6}{3 j^k} \\
x + y = 3 j^k
\end{array}
\right.
\quad , \quad k \in \{0, 1, 2\}
$$
$$
\iff
\left\{
\begin{array}{l}
xy = 2 j^{2k} \\
x + y = 3 j^k
\end{array}
\right.
\quad , \quad k \in \{0, 1, 2\}
$$
$$
\iff
\left\{
\begin{array}{l}
xy = \left( 2 j^k \right) j^k \\
x + y = 2 j^k + j^k
\end{array}
\right.
\quad , \quad k \in \{0, 1, 2\}
$$
On utilise un théorème de cours portant sur les systèmes de la forme ci-dessus :
$$\iff (x, y) \in \left\{ \left(j^k, 2j^k\right), \left(2j^k, j^k\right) \right\}, \quad k \in \{0, 1, 2\}$$
$$\iff (x, y) \in \left\{ (1, 2), (2, 1), (j, 2j), (2j, j), (j^2, 2j^2), (2j^2, j^2) \right\}$$
Par équivalence, on en déduit l’égalité des ensembles, ce qui conclut l’exercice :
$$S = \left\{ (1, 2), (2, 1), (j, 2j), (2j, j), (j^2, 2j^2), (2j^2, j^2) \right\}$$
Exercice n° 2
Cocyclicité ou alignement de quatre points du plan complexe
Filières : PTSI, PCSI, MPSI, MP2I
On suppose que :
$$(a + b)(c + d) = 2(ab + cd).$$
Démontrer que les points $A, B, C, D$ sont cocycliques ou alignés.
On suppose que :
$$(a + b)(c + d) = 2(ab + cd).$$
En utilisant un théorème de cours, démontrer que les points $A, B, C, D$ sont cocycliques ou alignés.
On suppose que :
$$(a + b)(c + d) = 2(ab + cd).$$
On souhaite démontrer que les points $A, B, C, D$ sont cocycliques ou alignés.
Rappel d’un théorème de cours :
Les points $A$, $B$, $C$ et $D$ sont cocycliques ou alignés si et seulement si :
$$\frac{(a – d)(b – c)}{(a – c)(b – d)} \in \mathbb{R}$$
Démontrer que :
$$\frac{(a – d)(b – c)}{(a – c)(b – d)} \in \mathbb{R}$$
Terminer l’exercice.
On suppose que :
$$(a + b)(c + d) = 2(ab + cd).$$
On souhaite démontrer que les points $A, B, C, D$ sont cocycliques ou alignés.
Rappel d’un théorème de cours :
Les points $A$, $B$, $C$ et $D$ sont cocycliques ou alignés si et seulement si :
$$\frac{(a – d)(b – c)}{(a – c)(b – d)} \in \mathbb{R}$$
En utilisant la formule de l’énoncé, démontrer que :
$$(a – d)(c – b) = (a – c)(b – d)$$
En déduire que :
$$\frac{(a – d)(b – c)}{(a – c)(b – d)} \in \mathbb{R}$$
Terminer l’exercice.
$$\frac{(a – d)(b – c)}{(a – c)(b – d)} \in \mathbb{R}$$
Par l’énoncé on a :
$$(a + b)(c + d) = 2(ab + cd)$$
$$\Longleftrightarrow ac + ad + bc + bd = 2ab + 2cd$$
$$\Longleftrightarrow ac + bd – ab – cd = ab + cd – ad – bc$$
$$\Longleftrightarrow (a – d)(c – b) = (a – c)(b – d)$$
$$\iff \frac{(a – d)(c – b)}{(a – c)(b – d)} = 1$$
$$\iff \frac{(a – d)(b – c)}{(a – c)(b – d)} = -1 \in \mathbb{R}$$
Conclusion : les points $A$, $B$, $C$, $D$ du plan complexe sont cocycliques ou alignés.
Exercice n° 3
Triangle équilatéral, conditions nécessaires et suffisantes
Filières : PTSI, PCSI, MPSI, MP2I
Démontrer que le triangle $ABC$ est équilatéral si et seulement si :
$$a^2 + b^2 + c^2 – (ab + bc + ca ) = 0.$$
On souhaite démontrer que le triangle $ABC$ est équilatéral si et seulement si :
$$a^2 + b^2 + c^2 – (ab + bc + ca ) = 0.$$
Démontrer que le triangle $ABC$ est équilatéral direct si et seulement si :
$$a + jb + j^2c = 0.$$
En déduire que le triangle $ABC$ est équilatéral si et seulement si :
$$a^2 + b^2 + c^2 – (ab + bc + ca ) = 0.$$
On souhaite démontrer que le triangle $ABC$ est équilatéral si et seulement si :
$$a^2 + b^2 + c^2 – (ab + bc + ca ) = 0.$$
En utilisant une rotation dans le plan complexe bien choisie, démontrer que le triangle $ABC$ est équilatéral direct si et seulement si :
$$a + jb + j^2c = 0.$$
En utilisant un théorème sur un produit nul, en déduire que le triangle $ABC$ est équilatéral si et seulement si :
$$a^2 + b^2 + c^2 – (ab + bc + ca ) = 0.$$
On souhaite démontrer que le triangle $ABC$ est équilatéral si et seulement si :
$$a^2 + b^2 + c^2 – (ab + bc + ca ) = 0.$$
En utilisant une rotation dans le plan complexe bien choisie, démontrer que le triangle $ABC$ est équilatéral direct si et seulement si :
$$ c – a = e^{i \frac{\pi}{3}} (b – a)$$
En déduire que :
$$a + jb + j^2c = 0.$$
Démontrer que le triangle $ABC$ est équilatéral si et seulement si :
$$a + j b + j^2 c = 0 \quad \text{ou} \quad c + j b + j^2 a = 0$$
En utilisant un théorème sur un produit nul, en déduire que :
$$a^2 + b^2 + c^2 – (ab + bc + ca ) = 0.$$
$$j = e^{i \frac{2\pi}{3}}$$
$$j^3 = 1$$
$$1 + j + j^2 = 0\iff j^2 = -(1 + j)$$
On peut maintenant travailler sur les conditions nécessaires et suffisantes :
$$ABC \text{ est un triangle équilatéral direct}$$
$$\iff C \text{ est l’image de B par la rotation de centre A et d’angle} \frac{\pi}{3}$$
$$\iff c – a = e^{i \frac{\pi}{3}} (b – a)$$
$$\iff j(c – a) = j e^{i \frac{\pi}{3}} (b – a)$$
$$\iff j(c – a) = e^{i \pi} (b – a)$$
$$\iff j(c – a) = – (b – a)$$
$$\iff b – a + j(c – a) = 0$$
$$\iff -(1 + j)a + b + jc = 0$$
$$\iff j^2 a + b + jc = 0$$
$$\iff j^3a + jb + j^2 c = 0$$
$$\iff a + j b + j^2 c = 0$$
Puis :
$$ABC \text{ est un triangle équilatéral}$$
$$\iff ABC \text{ est un triangle équilatéral direct ou }$$
$$CBA \text{ est un triangle équilatéral direct}$$
$$\iff a + j b + j^2 c = 0 \quad \text{ou} \quad c + j b + j^2 a = 0$$
$$\iff (a + j b + j^2 c)(c + j b + j^2 a) = 0$$
$$\iff ca + j a b + j^2 a^2 + j b c + j^2 b^2$$
$$\quad + a b + j^2 c^2 + b c + j c a = 0$$
$$\iff j^2 (a^2 + b^2 + c^2) + j (ab + bc + ca)$$
$$\quad + ab + bc + ca = 0$$
$$\iff j^2 (a^2 + b^2 + c^2) + (1 + j)(ab + bc + ca) = 0$$
$$\iff j^2 (a^2 + b^2 + c^2) – j^2 (ab + bc + ca) = 0$$
$$\iff a^2 + b^2 + c^2 – (ab + bc + ca) = 0$$
Exercice n° 4
Module d’un nombre complexe, borne supérieure sur le disque unité
Filières : PTSI, PCSI, MPSI, MP2I
$$\sup_{|z| \leq 1} \left| z^3 + 2 i z \right|$$
$$\sup_{|z| \leq 1} \left| z^3 + 2 i z \right|$$
$$\sup_{|z| \leq 1} \left| z^3 + 2 i z \right|$$
Soit $z$ un nombre complexe de module inférieur ou égal à 1.
Par inégalité triangulaire, démontrer que :
$$|z^3 + 2 i z| \leq 3$$
Démontrer que le majorant $3$ est atteint en un nombre complexe $z$ bien choisi.
Terminer l’exercice.
$$\sup_{|z| \leq 1} \left| z^3 + 2 i z \right|$$
Soit $z$ un nombre complexe de module inférieur ou égal à 1.
Par inégalité triangulaire, démontrer que :
$$|z^3 + 2 i z| \leq 3$$
En utilisant un théorème de cours, étudier le cas d’égalité dans l’inégalité triangulaire.
En déduire un nombre complexe $z$ en lequel le majorant $3$ est atteint.
Terminer l’exercice.
Par inégalité triangulaire :
$$|z^3 + 2 i z| \leq |z^3| + |2 i z|$$
$$= |z|^3 + |2||i||z|$$
$$= |z|^3 + 2 \cdot |z|$$
$$\leq 1^3 + 2 \cdot 1$$
$$= 3$$
Or, on a cas d’égalité dans l’inégalité triangulaire si et seulement si les arguments des nombres complexes sont égaux modulo $2\pi$.
$$\arg(z^3) = \arg(2 i z) \quad [2\pi]$$
$$\iff 3 \arg(z) = \arg(2i) + \arg(z) \quad [2\pi]$$
$$\iff 2 \arg(z) = \frac{\pi}{2} \quad [2\pi]$$
$$\iff \arg(z) = \frac{\pi}{4} \quad [\pi]$$
On pose le nombre complexe $z$ défini par :
$$z = e^{i \frac{\pi}{4}}$$
On calcule maintenant le module de l’énoncé :
$$|z^3 + 2 i z| = \left| \left(e^{i \frac{\pi}{4}}\right)^3 + 2 e^{i \frac{\pi}{2}} e^{i \frac{\pi}{4}} \right|$$
$$= \left| e^{i \frac{3\pi}{4}} + 2 e^{i \frac{3\pi}{4}} \right|$$
$$= \left| 3 e^{i \frac{3\pi}{4}} \right|$$
$$= 3$$
Le module étudié admet donc un majorant $3$ qui est atteint, ceci permet de conclure l’exercice :
$$\sup_{|z| \leq 1} \left| z^3 + 2 i z \right| = \max_{|z| \leq 1} \left| z^3 + 2 i z \right| =3$$
Exercice n° 5
Condition nécessaire et suffisante pour qu’un nombre complexe ait un module égal à 1
Filières : PTSI, PCSI, MPSI, MP2I
Démontrer que : $$\frac{1+z}{1-z} \in i\mathbb{R} \iff |z| = 1$$
En utilisant le théorème selon lequel un nombre complexe imaginaire pur est l’opposé de son conjugué, démontrer que : $$\frac{1+z}{1-z} \in i\mathbb{R} \iff |z| = 1$$
On pose $Z = \frac{1+z}{1-z}$.
$$Z \in i\mathbb{R} \iff \overline{Z} = -Z $$
$$ \iff \overline{\left(\frac{1+z}{1-z}\right)} = -\frac{1+z}{1-z}$$
$$\iff \frac{1+\overline{z}}{1-\overline{z}} = -\frac{1+z}{1-z}$$
$$\iff (1+\overline{z})(1-z) = -(1-\overline{z})(1+z)$$
$$\iff 1 – z + \overline{z} – \overline{z}z = -\left(1 + z – \overline{z} – \overline{z}z\right)$$
$$\iff 1 – z + \overline{z} – \overline{z}z = -1 – z + \overline{z} + \overline{z}z$$
$$\iff 2 = 2z\overline{z}$$
$$\iff z\overline{z} = 1$$
$$\iff |z|^2 = 1$$
$$\iff |z| = 1$$
Exercice n° 6
Équation d’inconnue complexe faisant intervenir la conjugaison et l’élévation au cube
Filières : PTSI, PCSI, MPSI, MP2I
Remarquer que $0$ est une solution de l’équation $(E)$.
En déduire l’ensemble des solutions de l’équation $(E)$.
Remarquer que $0$ est une solution de l’équation $(E)$.
Choisir le nombre complexe inconnu $z$ non nul puis l’écrire sous forme exponentielle.
En déduire l’ensemble des solutions de l’équation $(E)$.
Remarquer que $0$ est une solution de l’équation $(E)$.
Choisir le nombre complexe inconnu $z$ non nul puis l’écrire sous forme exponentielle.
Résoudre un système d’inconnues le module de $z$ et un argument de $z$.
En déduire que l’ensemble des solutions de l’équation $(E)$ est $\{0; 1; i; -1; -i\}$.
Soit $z \in \mathbb{C}^*$. On met $z$ sous forme exponentielle, ce qui donne $z = \rho e^{i\theta}, \, \rho \in \mathbb{R}^*_+, \, \theta \in \mathbb{R}$.
En substituant dans l’équation $(E)$ On trouve :
$$(E) \iff \rho e^{-i\theta} = \rho^3 e^{3i\theta} \iff
\begin{cases}
\rho^2 = 1 \\
-\theta \equiv 3\theta \; [2\pi]
\end{cases} \iff
\begin{cases}
\rho = 1 \\
4\theta \equiv 0 \; [2\pi]
\end{cases} \iff
\begin{cases}
\rho = 1 \\
\theta \equiv 0 \; [\pi/2].
\end{cases}$$
Conclusion : l’ensemble des solutions de l’équation $(E)$ est l’ensemble des nombres complexes suivants : $\{0; 1; i; -1; -i\}$.
Exercice n° 7
Calcul de sommes trigonométriques avec les nombres complexes
Filières : PTSI, PCSI, MPSI, MP2I
$$C = \sum_{k=0}^n \cos(a + kb) \quad \text{et} \quad S = \sum_{k=0}^n \sin(a + kb).$$
$$C = \sum_{k=0}^n \cos(a + kb) \quad \text{et} \quad S = \sum_{k=0}^n \sin(a + kb).$$
Construire le nombre complexe $C + iS$ puis en simplifier l’expression.
En déduire une expression simple des sommes trigonométriques $C$ et $S$.
$$C = \sum_{k=0}^n \cos(a + kb) \quad \text{et} \quad S = \sum_{k=0}^n \sin(a + kb).$$
Commencer par traiter le cas simple $b \in 2\pi\mathbb{Z}$ puis se placer pour le reste du raisonnement dans le cas $b \notin 2\pi\mathbb{Z}$.
Construire le nombre complexe $C + iS$. En utilisant la formule des séries géométriques et la factorisation par exponentielle d’angle moitié, démontrer que $C + iS = e^{i\left(a + \frac{nb}{2}\right)} \frac{\sin\left(\frac{(n+1)b}{2}\right)}{\sin\left(\frac{b}{2}\right)}$ .
En utilisant l’unicité de la forme algébrique d’un nombre complexe, en déduire une expression simple des sommes trigonométriques $C$ et $S$.
$$C + iS = \sum_{k=0}^n e^{i(a+kb)} = e^{ia} \sum_{k=0}^n (e^{ib})^k$$
Si $b \notin 2\pi\mathbb{Z}$, alors $e^{ib} \neq 1$, donc on peut appliquer la formule des séries géométriques :
$$C + iS = e^{ia} \frac{e^{i(n+1)b} – 1}{e^{ib} – 1}$$
En factorisant par les exponentielles d’angle moitié au numérateur et au dénominateur, on obtient :
$$C + iS = e^{ia} \frac{e^{i\frac{(n+1)b}{2}}\left(e^{i\frac{(n+1)b}{2}} – e^{-i\frac{(n+1)b}{2}}\right)}{e^{i\frac{b}{2}}\left(e^{i\frac{b}{2}} – e^{-i\frac{b}{2}}\right)}$$
En utilisant les formules d’Euler :
$$C + iS = e^{i\left(a + \frac{nb}{2}\right)} \frac{2i\sin\left(\frac{(n+1)b}{2}\right)}{2i\sin\left(\frac{b}{2}\right)}$$
$$C + iS = e^{i\left(a + \frac{nb}{2}\right)} \frac{\sin\left(\frac{(n+1)b}{2}\right)}{\sin\left(\frac{b}{2}\right)}$$
$$C + iS = \cos\left(a + \frac{nb}{2}\right) \frac{\sin\left(\frac{(n+1)b}{2}\right)}{b \sin\left(\frac{b}{2}\right)} + i\sin\left(a + \frac{nb}{2}\right) \frac{\sin\left(\frac{(n+1)b}{2}\right)}{b \sin\left(\frac{b}{2}\right)}$$
On déduit $C$ et $S$ en utilisant le théorème d’unicité de la partie réelle et de la partie imaginaire d’un nombre complexe.
Si $b \in 2\pi\mathbb{Z}$, les sommes se calculent de façon évidente.
Conclusion :
$$C =
\begin{cases}
\cos\left(a + \frac{nb}{2}\right) \frac{\sin\left(\frac{(n+1)b}{2}\right)}{b \sin\left(\frac{b}{2}\right)} & \text{si } b \notin 2\pi\mathbb{Z} \\
(n+1) \cos a & \text{si } b \in 2\pi\mathbb{Z}
\end{cases}$$
$$S =
\begin{cases}
\sin\left(a + \frac{nb}{2}\right) \frac{\sin\left(\frac{(n+1)b}{2}\right)}{b \sin\left(\frac{b}{2}\right)} & \text{si } b \notin 2\pi\mathbb{Z} \\
(n+1) \sin a & \text{si } b \in 2\pi\mathbb{Z}
\end{cases}$$
Exercice n° 8
Forme algébrique d’un nombre complexe
Filières : PTSI, PCSI, MPSI, MP2I
On cherche à mettre $z$ sous forme algébrique.
Mettre le numérateur et le dénominateur sous forme exponentielle.
En déduire une forme exponentielle de $z$.
En déduire la forme algébrique de $z$.
On cherche à mettre $z$ sous forme algébrique.
Mettre le numérateur et le dénominateur sous forme exponentielle.
En déduire qu’une forme exponentielle de $z$ est $z = \sqrt{2}\cdot2^{62} e^{i \frac{125\pi}{12}} $.
Simplifier la forme exponentielle obtenue en se ramenant à des valeurs d’angles remarquables.
En déduire la forme algébrique de $z$.
On cherche à mettre $z$ sous forme algébrique.
Mettre le numérateur et le dénominateur sous forme exponentielle.
En déduire qu’une forme exponentielle de $z$ est $z = \sqrt{2}\cdot2^{62} e^{i \frac{125\pi}{12}} $.
Démontrer que $ e^{i \frac{125\pi}{12}} = i e^{-i \frac{\pi}{12}}$ puis que $= e^{-i \frac{\pi}{12}} = e^{i \frac{\pi}{4}} e^{-i \frac{\pi}{3}}$.
En déduire que la forme algébrique de $z$ est $z=2^{61} (\sqrt{3} – 1) + i\cdot2^{61}(\sqrt{3} + 1)$.
$$|1 + i\sqrt{3}| = \sqrt{1^2 + (\sqrt{3})^2} = \sqrt{4} = 2$$
$$1 + i\sqrt{3} = 2 \frac{1 + i\sqrt{3}}{2} = 2 e^{i \frac{\pi}{3}}$$
$$|1 + i| = \sqrt{2}\; $$
$$1 + i = \sqrt{2} \frac{1 + i}{\sqrt{2}} = \sqrt{2} e^{i \frac{\pi}{4}}$$
On revient au nombre complexe de l’énoncé qui est sous forme de quotient :
$$\frac{1 + i\sqrt{3}}{1 + i} = \frac{2 e^{i \frac{\pi}{3}}}{\sqrt{2} e^{i \frac{\pi}{4}}} = \sqrt{2} e^{i \left(\frac{\pi}{3} – \frac{\pi}{4}\right)} = \sqrt{2} e^{i \frac{\pi}{12}}$$
En appliquant l’exponentiation on trouve :
$$z = \left( \sqrt{2} e^{i \frac{\pi}{12}} \right)^{125} = \sqrt{2}^{125} e^{i \frac{125\pi}{12}}= \sqrt{2}\cdot2^{62} e^{i \frac{125\pi}{12}}$$
On simplifie exponentielle complexe en réduisant l’angle modulo $2\pi$ puis on fait apparaître des angles remarquables dont on connaît les valeurs respectives de cosinus et de sinus :
$$e^{i \frac{125\pi}{12}} = e^{i \frac{5\pi}{12}} = e^{i \left( \frac{\pi}{2} – \frac{\pi}{12} \right)}$$
$$= i e^{-i \frac{\pi}{12}} = i e^{i \left( \frac{\pi}{4} – \frac{\pi}{3} \right)} = i e^{i \frac{\pi}{4}} e^{-i \frac{\pi}{3}}$$
$$= i \frac{1 + i}{\sqrt{2}} \frac{1 – i\sqrt{3}}{2}$$
$$= \frac{1}{2\sqrt{2}} i \left( (1 + \sqrt{3}) + i(1 – \sqrt{3}) \right)$$
$$e^{i \frac{125\pi}{12}}= \frac{1}{2\sqrt{2}} \left( (\sqrt{3} – 1) + i (\sqrt{3} + 1)\right)$$
En substituant cette expression de l’exponentielle complexe dans l’expression de $z$, on obtient la forme algébrique du nombre complexe $z$ :
$$z = 2^{61} (\sqrt{3} – 1) + i\cdot2^{61}(\sqrt{3} + 1)$$
Exercice n° 9
Équation dont l’inconnue est un triplet de nombres complexes
Filières : PTSI, PCSI, MPSI, MP2I
Diviser membre à membre l’équation $(E)$ par $e^{iz}\neq 0$.
En déduire l’ensemble des solutions de l’équation.
Diviser membre à membre l’équation $(E)$ par $e^{iz}\neq 0$.
Poser le changement de variable défini par : $$
\begin{cases}
a = x – z \\
b = y – z
\end{cases}
$$
Utiliser l’unicité de la partie réelle et de la partie imaginaire d’un nombre complexe.
En déduire l’ensemble des solutions de l’équation.
Diviser membre à membre l’équation $(E)$ par $e^{iz}\neq 0$.
Poser le changement de variable défini par : $$
\begin{cases}
a = x – z \\
b = y – z
\end{cases}
$$
Utilisant l’unicité de la partie réelle et de la partie imaginaire d’un nombre complexe, en déduire nouvelle équation équivalente : $$(E) \iff
\begin{cases}
\cos(a) + \cos(b) + 1 = 0 \\
\sin(a) + \sin(b) = 0
\end{cases}$$
Démontrer que $a = -b \, [2\pi] \quad \text{ou} \quad a = \pi + b \, [2\pi]$ puis effectuer une disjonction de cas.
En déduire que l’ensemble des solutions $S$ de l’équation $(E)$ est défini par :
$$
S = \left\{
\left( z + \varepsilon \frac{2\pi}{3} + k \, 2\pi, \, z – \varepsilon \frac{2\pi}{3} + \ell \, 2\pi, \, z \right) \, ; \,
z \in \mathbb{R}, \, k \in \mathbb{Z}, \, \ell \in \mathbb{Z}, \, \varepsilon \in \{-1; 1\}
\right\}
$$
$$(E) \iff \frac{e^{ix}}{e^{iz}} + \frac{e^{iy}}{e^{iz}} + \frac{e^{iz}}{e^{iz}} = 0$$
$$(E) \iff e^{i(x-z)} + e^{i(y-z)} + 1 = 0$$
Pose le changement de variable défini par :
$$
\begin{cases}
a = x – z \\
b = y – z
\end{cases}
$$
L’équation devient :
$$(E) \iff e^{ia} + e^{ib} + 1 = 0$$
En utilisant l’unicité de la partie réelle et de la partie imaginaire d’un nombre complexe on obtient :
$$(E) \iff
\begin{cases}
\cos(a) + \cos(b) + 1 = 0 \\
\sin(a) + \sin(b) = 0
\end{cases}$$
On traite la seconde ligne de l’équation :
$$\sin(a) + \sin(b) = 0 \iff \sin(a) = \sin(-b) \iff a = -b \, [2\pi] \quad \text{ou} \quad a = \pi + b \, [2\pi]$$
On va effectuer une disjonction de cas.
• Premier cas : $a = -b \, [2\pi]\iff b = -a \, [2\pi]$, on effectue une substitution dans l’équation :
$$(E) \iff
\begin{cases}
\cos(a) + \cos(-a) + 1 = 0 \\
0 = 0
\end{cases}$$
$$(E) \iff 2\cos(a) = -1$$
$$(E) \iff \cos(a) = -\frac{1}{2}$$
$$(E) \iff a = \frac{2\pi}{3} \, [2\pi] \quad \text{ou} \quad a = -\frac{2\pi}{3} \, [2\pi]$$
$$(E) \iff
\begin{cases}
z \in \mathbb{R} \\
a = \frac{2\pi}{3} \, [2\pi] \\ \\
b = -\frac{2\pi}{3} \, [2\pi]
\end{cases}
\quad \text{ou} \quad
\begin{cases}
z \in \mathbb{R} \\
a = -\frac{2\pi}{3} \, [2\pi] \\ \\
b = \frac{2\pi}{3} \, [2\pi]
\end{cases}
$$
$$(E) \iff
\begin{cases}
z \in \mathbb{R} \\
x = z + \frac{2\pi}{3} \, [2\pi] \\ \\
y = z – \frac{2\pi}{3} \, [2\pi]
\end{cases}
\quad \text{ou} \quad
\begin{cases}
z \in \mathbb{R} \\
x = z – \frac{2\pi}{3} \, [2\pi] \\ \\
y = z + \frac{2\pi}{3} \, [2\pi]
\end{cases}
$$
• Second cas : $a = \pi + b [2\pi]\iff b =a – \pi [2\pi]$ :
$$(E) \iff
\begin{cases}
\cos(a) + \cos(a – \pi) + 1 = 0 \\
0 = 0
\end{cases}$$
$$(E) \iff \cos(a) – \cos(a) + 1 = 0$$
$$(E) \iff 1 = 0$$
Cette égalité étant fausse on en déduit que le second cas est impossible.
Conclusion : l’ensemble des solutions $S$ de l’équation $(E)$ est défini par :
$$
S = \left\{
\left( z + \varepsilon \frac{2\pi}{3} + k \, 2\pi, \, z – \varepsilon \frac{2\pi}{3} + \ell \, 2\pi, \, z \right) \, ; \,
z \in \mathbb{R}, \, k \in \mathbb{Z}, \, \ell \in \mathbb{Z}, \, \varepsilon \in \{-1; 1\}
\right\}
$$
Exercice n° 10
Inégalité et modules de nombres complexes, conditions sur des sommes
Filières : PTSI, PCSI, MPSI, MP2I
$$\sum_{k=1}^n z_k = 0 \quad \text{et} \quad \sum_{k=1}^n |z_k|^2 \leq M$$
Démontrer que :
$$\forall k \in \{1, \ldots, n\}, \, |z_k| \leq \sqrt{\frac{n-1}{n} M}$$
$$\sum_{k=1}^n z_k = 0 \quad \text{et} \quad \sum_{k=1}^n |z_k|^2 \leq M$$
En utilisant l’inégalité de Cauchy-Schwarz démontrer que :
$$\forall k \in \{1, \ldots, n\}, \, |z_k| \leq \sqrt{\frac{n-1}{n} M}$$
$$\sum_{k=1}^n z_k = 0 \quad \text{et} \quad \sum_{k=1}^n |z_k|^2 \leq M$$
On cherche à démontrer l’inégalité suivante :
$$\forall k \in \{1, \ldots, n\}, \, |z_k| \leq \sqrt{\frac{n-1}{n} M}$$
Démontrer que :
$$|z_k|^2 = \left| \sum_{\substack{l=1 \\ l \neq k}}^{m} 1 \cdot z_l \right|^2$$
On appliquant l’inégalité de Cauchy-Schwarz, en déduire que : $$|z_k|^2 \leq (n-1) \left( M – |z_k|^2 \right)$$
Terminer la démonstration de l’inégalité.
On isole $z_k$ en utilisant la nullité de la somme :
$$
|z_k|^2 = \left| – \sum_{\substack{l=1 \\ l \neq k}}^{m} z_l \right|^2
= \left| \sum_{\substack{l=1 \\ l \neq k}}^{m} z_l \right|^2
= \left| \sum_{\substack{l=1 \\ l \neq k}}^{m} 1 \cdot z_l \right|^2
$$
On applique l’inégalité de Cauchy-Schwarz :
$$
|z_k|^2 \leq
\left( \sum_{\substack{l=1 \\ l \neq k}}^{m} 1^2 \right)
\left( \sum_{\substack{l=1 \\ l \neq k}}^{m} |z_l|^2 \right)
$$
$$= (n-1) \sum_{\substack{l=1 \\ l \neq k}}^{n} |z_l|^2$$
$$= (n-1) \left( \sum_{l=1}^{n} |z_l|^2 – |z_k|^2 \right)$$
$$|z_k|^2 \leq (n-1) \left( M – |z_k|^2 \right)$$
On travaille maintenant par équivalence sur cette dernière inégalité afin d’isoler $|z_k|^2$ :
$$|z_k|^2 \leq (n-1) \left( M – |z_k|^2 \right)$$
$$\iff \frac{1}{n-1} |z_k|^2 \leq M – |z_k|^2$$
$$\iff \frac{1}{n-1} |z_k|^2 + |z_k|^2 \leq M$$
$$\iff \frac{n}{n-1} |z_k|^2 \leq M$$
$$\iff |z_k|^2 \leq \frac{n-1}{n} M$$
$$\iff |z_k| \leq \sqrt{\frac{n-1}{n} M}$$
Exercice n° 11
Inégalité et modules de nombres complexes
Filières : PTSI, PCSI, MPSI, MP2I
Démontrer qu’une inégalité équivalente est : $|z| (1 – |z|) \leq |z – 1|$.
Terminer la démonstration de l’inégalité.
Démontrer qu’une inégalité équivalente est : $|z| (1 – |z|) \leq |z – 1|$.
Effectuer une disjonction de cas sur le module de $z$.
Terminer la démonstration de l’inégalité.
Démontrer qu’une inégalité équivalente est : $|z| (1 – |z|) \leq |z – 1|$.
Étudier les cas suivants : $ |z| \geq 1 $, $ |z| \leq 1 $.
Terminer la démonstration de l’inégalité.
$$(I) \iff |z| – |z|^2 \leq |z – 1|$$
$$(I) \iff |z| (1 – |z|) \leq |z – 1|$$
On effectue une disjonction de cas sur le module du nombre complexe $z$.
• Si $ |z| \geq 1 $ :
$$|z| (1 – |z|) \leq 0 \leq |z – 1|$$
• Si $ |z| \leq 1 $ :
On utilise l’inégalité triangulaire inversée :
$$\lvert z – 1 \rvert \geq \big\lvert \lvert z \rvert – 1 \big\rvert = 1 – \lvert z \rvert\geq \lvert z \rvert (1 – \lvert z \rvert)$$
Conclusion : dans tous les cas on a démontré l’inégalité demandée.
Exercice n° 12
Images du quart de plan complexe par une application
Filières : PTSI, PCSI, MPSI, MP2I
$$P = \left\{ z \in \mathbb{C} \; ; \; Re(z) > 0 \; \text{et} \; Im(z) > 0 \right\}.$$
$$P = \left\{ z \in \mathbb{C} \; ; \; Re(z) > 0 \; \text{et} \; Im(z) > 0 \right\}.$$
Démontrer que l’application $f$ est involutive
En déduire une expression simple de $f(P)$.
$$P = \left\{ z \in \mathbb{C} \; ; \; Re(z) > 0 \; \text{et} \; Im(z) > 0 \right\}.$$
Démontrer que l’application $f$ est involutive.
Poser $Z = f(z)$ puis exprimer le nombre complexe $f(Z)$ sous forme algébrique.
En effectuant un raisonnement par l’équivalence, en déduire une expression simple de $f(P)$.
$$P = \left\{ z \in \mathbb{C} \; ; \; Re(z) > 0 \; \text{et} \; Im(z) > 0 \right\}.$$
Démontrer que l’application $f$ est involutive, c’est-à-dire que l’application $f$ est bijective et est son propre inverse.
Poser $Z = f(z)$ puis mettre sous forme algébrique le nombre complexe $z = a + i b$, $(a; b) \in \mathbb{R}^2$ et $Z = A + i B$, $(A; B) \in \mathbb{R}^2$ puis exprimer le nombre complexe $f(Z)$ sous forme algébrique :
$$f(Z) = \frac{(A^2 + B^2 – 1) – 2i B}{(A – 1)^2 + B^2}$$
En effectuant un raisonnement par l’équivalence, en déduire une expression simple de $f(P)$.
$$P = \left\{ z \in \mathbb{C} \; ; \; Re(z) > 0 \; \text{et} \; Im(z) > 0 \right\}.$$
Démontrer que l’application $f$ est involutive, c’est-à-dire que l’application $f$ est bijective et est son propre inverse.
Poser $Z = f(z)$ puis mettre sous forme algébrique le nombre complexe $z = a + i b$, $(a; b) \in \mathbb{R}^2$ et $Z = A + i B$, $(A; B) \in \mathbb{R}^2$ puis exprimer le nombre complexe $f(Z)$ sous forme algébrique :
$$f(Z) = \frac{(A^2 + B^2 – 1) – 2i B}{(A – 1)^2 + B^2}$$
En effectuant un raisonnement par l’équivalence, démontrer que :
$$z \in P
\iff f(z) \in \left\{s \in \mathbb{C}, \;
\begin{cases}
|s| > 1 \\
Im(s) < 0
\end{cases}
\right\}
$$
En déduire une expression simple de $f(P)$.
$$Z = f(z)\iff Z = \frac{z + 1}{z – 1} \iff Zz – Z = z + 1$$
$$\iff Zz – z = Z + 1 \iff z = \frac{Z + 1}{Z – 1} \iff z= f(Z)$$
On remarque que l’application $f$ est une involution, c’est-à-dire que l’application $f$ est bijective et est son propre inverse.
D’après de théorème d’existence d’une forme algébrique d’un nombre complexe $z = a + i b$, $(a; b) \in \mathbb{R}^2$, $Z = A + i B$, $(A; B) \in \mathbb{R}^2$. On exprime le nombre complexe $f(Z)$ sous forme algébrique :
$$f(Z) = \frac{Z + 1}{Z – 1} = \frac{A + i B + 1}{A + i B – 1} = \frac{(A + 1) + i B}{(A – 1) + i B}$$
On multiplie le numérateur et le dénominateur du quotient par le nombre complexe conjugué du dénominateur. ceci permet de faire apparaître un nombre réel positif au dénominateur donc de faciliter l’ l’obtention de la forme algébrique :
$$f(Z) = \frac{((A + 1) + i B)((A – 1) – i B)}{((A – 1) + i B)((A – 1) – i B)}$$
$$f(Z) = \frac{(A^2 + B^2 – 1) – 2i B}{(A – 1)^2 + B^2}$$
On a raisonne par équivalence afin de trouver une expression simple de l’ensemble $f(P)$ :
$$z \in P \iff
f(Z) \in P
\iff
\begin{cases}
Re(f(Z)) > 0 \\
Im(f(Z)) > 0
\end{cases}
\iff
\begin{cases}
\frac{A^2 + B^2 – 1}{(A – 1)^2 + B^2} > 0 \\
\frac{-2B}{(A – 1)^2 + B^2} > 0
\end{cases}
$$
$$\iff
\begin{cases}
A^2 + B^2 – 1 > 0 \\
-2B > 0
\end{cases}
\iff
\begin{cases}
A^2 + B^2 > 1 \\
B < 0
\end{cases}
\iff
\begin{cases}
|Z| > 1 \\
Im(Z) < 0
\end{cases}
\iff
\begin{cases}
|f(z)| > 1 \\
Im(f(z)) < 0
\end{cases}
$$
$$\iff f(z) \in \left\{s \in \mathbb{C}, \;
\begin{cases}
|s| > 1 \\
Im(s) < 0
\end{cases}
\right\}$$
Conclusion, on a démontré par équivalence que :
$$f(P) = \left\{s \in \mathbb{C}, \;
\begin{cases}
|s| > 1 \\
Im(s) < 0
\end{cases}
\right\}$$
Remarque : $f(P)$ est la partie inférieure du plan complexe privée de la boule unité.
Exercice n° 13
Équation dont l’inconnue est un nombre complexe
Filières : PTSI, PCSI, MPSI, MP2I
$$(E) \quad (z^2 + 4z + 1)^2 + (3z + 5)^2 = 0$$
$$(E) \quad (z^2 + 4z + 1)^2 + (3z + 5)^2 = 0$$
Démontrer qu’une équation équivalente est : $$(E)\iff \left((z^2 + 4z + 1) + i(3z + 5)\right)\left((z^2 + 4z + 1) – i(3z + 5)\right) = 0$$
En déduire l’ensemble des solutions de l’équation $(E)$.
$$(E) \quad (z^2 + 4z + 1)^2 + (3z + 5)^2 = 0$$
Démontrer qu’une équation équivalente est : $$(E)\iff z^2 + (4 + 3i)z + 1 + 5i = 0 \quad \text{ou} \quad z^2 + (4 – 3i)z + 1 – 5i = 0$$
Résoudre la première équation.
En déduire l’ensemble des solutions de la seconde équation.
En déduire l’ensemble des solutions de l’équation $(E)$.
$$(E) \quad (z^2 + 4z + 1)^2 + (3z + 5)^2 = 0$$
Démontrer qu’une équation équivalente est : $$(E)\iff z^2 + (4 + 3i)z + 1 + 5i = 0 \quad \text{ou} \quad z^2 + (4 – 3i)z + 1 – 5i = 0$$
Résoudre la première équation en utilisant le calcul du discriminant.
En utilisant la relation de conjugaison, en déduire l’ensemble des solutions de la seconde équation.
En déduire l’ensemble des solutions de l’équation $(E)$.
On factorise l’équation avec une identité remarquable pour les nombres complexes :
$$(E)\iff (z^2 + 4z + 1)^2 + (3z + 5)^2 = 0$$
$$(E)\iff (z^2 + 4z + 1)^2 – (i(3z + 5))^2 = 0$$
$$(E)\iff \left((z^2 + 4z + 1) + i(3z + 5)\right)\left((z^2 + 4z + 1) – i(3z + 5)\right) = 0$$
$$(E)\iff (z^2 + 4z + 1) + i(3z + 5) = 0 \quad\text{ou}\quad (z^2 + 4z + 1) – i(3z + 5) = 0$$
$$(E)\iff z^2 + (4 + 3i)z + 1 + 5i = 0 \quad \text{ou} \quad z^2 + (4 – 3i)z + 1 – 5i = 0$$
La première équation que l’on note $(E_1)$ est une équation polynomiale de degré 2 dans l’ensemble des nombres complexes. On calcule le discriminant $\Delta$ : $$\Delta = (4 + 3i)^2 – 4(1 + 5i) = 16 – 9 + 24i – 4 – 20i = 3 + 4i = 2^2 + 2\cdot2i + i^2 = (2 + i)^2$$
On en déduit les solutions de $(E_1)$ : $$z=\frac{1}{2} \left( – (4 + 3i) – (2 + i) \right) = \frac{1}{2}(-6 – 4i) = -3 – 2i$$
$$z’ =\frac{1}{2} \left( – (4 + 3i) + (2 + i) \right) = \frac{1}{2}(-2 – 2i) = -1 – i$$
Sachant que l’équation $(E)$ est à coefficients réels, on en déduit le théorème suivant : un nombre complexe $z$ est solution de la deuxième équation que l’on note $(E_2)$ si et seulement si son conjugué $\overline{z}$ est solution de $(E_1)$. Donc les solutions de $(E_2)$ sont les nombre complexe conjugués des solutions de $(E_1)$.
Conclusion : l’ensemble des solutions de $(E)$ est : $$\{-3 – 2i, -1 – i, -3 + 2i, -1 + i\}$$
Exercice n° 14
Équation de degré 3 dont l’inconnue est un nombre complexe, géométrie dans le plan complexe
Filières : PTSI, PCSI, MPSI, MP2I
$$\quad z^3 – (16 – i)z^2 + (89 – 16i)z + 89i = 0.$$
2. Déterminer la nature du triangle formé par les trois points dont les affixes sont les solutions de l’équation $(E)$.
$$\quad z^3 – (16 – i)z^2 + (89 – 16i)z + 89i = 0.$$
Démontrer qu’une équation équivalente est : $$(E)\iff (z^2 – 16z + 89)(z + i) = 0$$
En déduire l’ensemble des solutions de l’équation $(E)$.
2. Démontrer que le triangle formé par les trois points dont les affixes sont les solutions de l’équation $(E)$ est un triangle isocèle.
$$\quad z^3 – (16 – i)z^2 + (89 – 16i)z + 89i = 0.$$
Démontrer qu’une équation équivalente est : $$(E)\iff z^2 – 16z + 89 = 0 \; (E_1) \; \quad\text{ou}\quad \; z +i = 0$$
En déduire que l’ensemble des solutions de l’équation $(E)$ est : $$\{-i, \; 8 – 5i, \; 8 + 5i\}$$
2. Calculer $\lvert (8 + 5i) – (-i) \rvert$ et $\lvert (8 + 5i) – (8 – 5i) \rvert$.
En déduire que le triangle formé par les trois points dont les affixes sont les solutions de l’équation $(E)$ est un triangle isocèle de sommet d’affixe $8 + 5i$.
$$(E)\iff z^3 + i z^2 – 16(z^2 + i z) + 89(z + i) = 0$$
$$(E)\iff z^2(z + i) – 16z(z + i) + 89(z + i) = 0$$
$$(E)\iff (z^2 – 16z + 89)(z + i) = 0$$
$$(E)\iff z^2 – 16z + 89 = 0 \; (E_1) \; \quad\text{ou}\quad \; z +i = 0$$
$$(E)\iff z^2 – 16z + 89 = 0 \; (E_1) \; \quad\text{ou}\quad \; z = -i$$
On calcule le discriminant $\Delta$ de l’équation polynomiale de degré 2 $(E_1)$ :
$$\Delta = (-16)^2 – 4 \cdot1\cdot 89 = 256 – 356 = -100 = (10i)^2$$
Les solutions de $(E_1)$ dans l’ensemble des nombres complexes sont définies par :
$$z=\frac{16 – 10i}{2} = 8 – 5i$$
$$z’=\frac{16 + 10i}{2} = 8 + 5i$$
On obtient que l’ensemble des solutions de $(E)$ est :
$$\{-i, \; 8 – 5i, \; 8 + 5i\}$$
2. On calcule des longueurs afin de remarquer une égalité :
$$
\begin{cases}
\lvert (8 + 5i) – (-i) \rvert = \lvert 8 + 6i \rvert = \sqrt{8^2 + 6^2} = \sqrt{100} = 10 \\
\lvert (8 + 5i) – (8 – 5i) \rvert = \lvert 10i \rvert = 10
\end{cases}
$$
Ainsi, le triangle formé par les trois points dont les affixes sont les solutions de $(E)$ est isocèle, de sommet d’affixe $8 + 5i$.
Exercice n° 15
Inégalité avec des nombres complexes dont le module est inférieur ou égal à 1
Filières : PTSI, PCSI, MPSI, MP2I
Soient $a_1, \dots, a_n, \, b_1, \dots, b_n \in D$.
Démontrer l’inégalité suivante :
$$\left| \prod_{k=1}^{n} a_k – \prod_{k=1}^{n} b_k \right| \leq \sum_{k=1}^{n} |a_k – b_k|$$
Soient $a_1, \dots, a_n, \, b_1, \dots, b_n \in D$.
En utilisant un raisonnement par récurrence, démontrer l’inégalité suivante :
$$\left| \prod_{k=1}^{n} a_k – \prod_{k=1}^{n} b_k \right| \leq \sum_{k=1}^{n} |a_k – b_k|$$
Soient $a_1, \dots, a_n, \, b_1, \dots, b_n \in D$.
On souhaite démontrer l’inégalité suivante avec un raisonnement par récurrence :
$$\left| \prod_{k=1}^{n} a_k – \prod_{k=1}^{n} b_k \right| \leq \sum_{k=1}^{n} |a_k – b_k|$$
Remarquer que l’inégalité est vraie pour $n=1$.
On suppose que l’inégalité est vraie pour un entier $n$ non nul.
Soient $a_1, \ldots, a_{n+1},\ b_1, \ldots, b_{n+1} \in D$, des nombres complexes dont le module est inférieur ou égal à $1$.
Démontrer que :
$$\left| \prod_{k=1}^{n+1} a_k – \prod_{k=1}^{n+1} b_k \right|\leq \sum_{k=1}^{n-1} |a_k – b_k| + |a_n a_{n+1} – b_n b_{n+1}|$$
En intercalant des termes bien choisis, puis en utilisant l’inégalité triangulaire, démontrer que :
$$|a_n a_{n+1} – b_n b_{n+1}| \leq |a_n – b_n| + |a_{n+1} – b_{n+1}|$$
Terminer l’exercice.
On suppose que l’inégalité est vraie pour un entier $n$ non nul.
Soient $a_1, \ldots, a_{n+1},\ b_1, \ldots, b_{n+1} \in D$, des nombres complexes dont le module est inférieur ou égal à $1$.
$$\left| \prod_{k=1}^{n+1} a_k – \prod_{k=1}^{n+1} b_k \right|$$
$$= \left| \left( \prod_{k=1}^{n-1} a_k \right)(a_n a_{n+1}) – \left( \prod_{k=1}^{n-1} b_k \right)(b_n b_{n+1}) \right|$$
$|a_n a_{n+1}| \leq 1,\quad |b_n b_{n+1}| \leq 1$, on peut donc utiliser l’hypothèse de récurrence afin d’obtenir la majoration suivante :
$$\leq \sum_{k=1}^{n-1} |a_k – b_k| + |a_n a_{n+1} – b_n b_{n+1}|$$
On souhaite démontrer que :
$$|a_n a_{n+1} – b_n b_{n+1}| \leq |a_n – b_n| + |a_{n+1} – b_{n+1}|$$
On effectue le calcul :
$$|a_n a_{n+1} – b_n b_{n+1}|$$
$$= \left| (a_n a_{n+1} – a_n b_{n+1}) + (a_n b_{n+1} – b_n b_{n+1}) \right|$$
Par l’inégalité triangulaire :
$$\leq \left| (a_n a_{n+1} – a_n b_{n+1})\right| + \left|(a_n b_{n+1} – b_n b_{n+1}) \right|$$
$$\leq |a_n|\,|a_{n+1} – b_{n+1}| + |b_{n+1}|\,|a_n – b_n|$$
$$\leq 1 \cdot |a_n – b_n| + 1 \cdot |a_{n+1} – b_{n+1}|$$
$$= |a_n – b_n| + |a_{n+1} – b_{n+1}|$$
On revient au nombre complexe que l’on souhaite majorer :
$$\left| \prod_{k=1}^{n+1} a_k – \prod_{k=1}^{n+1} b_k \right|$$
$$\leq \sum_{k=1}^{n-1} |a_k – b_k| + |a_n – b_n| + |a_{n+1} – b_{n+1}|$$
$$= \sum_{k=1}^{n+1} |a_k – b_k|$$
Conclusion : on a donc démontré par récurrence l’inégalité de l’exercice.